A un pétale près...

Publié le par Soline

A un pétale près
 
 
 
*Voix parlée de petite fille*
Je t’aime un peu... beaucoup... passionnément... à la folie... pas du tout...
Je t’aime un peu... beaucoup... passionnément... à la folie !
 
Il s’en est fallu d’un pétale
Pour qu’on ne s’aime pas du tout
Et que j’ n’ai pas d’anneau d’ métal
Qui m’ fasse le doigt tout noir en d’ssous
 
J’avais l’ gosier tout plein d’ piment
Et d’ la pizza plein l’estomac
C’était l’ fiston à sa maman
Quand il m’a mis la bague doigt
 
Il a suffit d’un corbillard
Pour qu’il devienne graine de clochard
Pour qu'il porte jamais la robe noire
Des avocats devant leur barre
 
Il était fils de divorcés
Maint'nant orphelin à moitié
Probablement l' souhait du bon dieu
Parce qu'il n'était pas assez pieux
 
Bref,
On s'est lancé dans la vie d' couple
On pouvait pas faire autrement
Et tous les deux devant notr' soupe
On jouait les adultes à présent
 
On s' débrouillait plutôt pas mal
Genre monsieur et madame tout l' monde
Dans leur petite vie toute normale
Si c' n'est une histoire d' mauvaises ondes
 
Dites moi docteur que ça s’ peut pas
Qu’il yait un fantôme dans ma tête
Une sorte d’esprit, un truc comme ça
Un bout d’ sa mère , dans mes artères
 
Il prétend qu’ c’est à cause de ça
Qu’ c’était tout calme dans sa braguette
Qu’il dormait plus à côté d’ moi
Qu’il 'tait pas fan de l’inceste
 
Moi j’ croyais pas à ces trucs là
Mais maint’nant j’ me pose des questions
Je n’ me trouve plus tout à fait moi
Si ça s’ trouve il avait raison
 
Comme il gardait de grosses séquelles
De l’ablation d’ sa ptite maman
J’étais solide et j’ faisais celle
Qu’était patiente et bien tout l’ temps
 
De toute façon j’avais pas l’ choix
Il était là pour m’ le rappeler
T’as la santé alors tais toi
Pauvre petite fille pourrie gâtée !
 
Et quand parfois, j’ craquais quand même
Il se barrait très énervé
On ne récolte que quand on s’aime
Des cris violents bien mérités
 
Et puis un jour dans la voiture
Il a voulu nous suicider
En nous explosant contre un mur
Une preuve d’amour shakespearisée
 
Il m’a écoutée pour une fois
Je l’ai ram’né à la Raison
Même s’il gueulait comme un putois
En nous ram’nant à la maison
 
Un siège peut dev’nir menaçant
J’ l’ai vite appris à mes dépends
J’ai pris mes clics, des claques aussi
Avant d’ partir chez mes parents
 
J’ai voulu porter assistance
A ma ptite personne en danger
J’ai été lâche en l’occurrence
En choisissant de plus l’aimer
 
D’accord on n’a pas réussi
A être de vrais amoureux
Même si certains prétendent que si
Puisqu’on traîne toujours tous les deux
 
Mais moi je suis fière aujourd’hui
De voir combien nous sommes unis
Car comme dirait cette brave Lorie
Oui, je suis sa meilleure amie !
 
J’ai enl’vé mon anneau d’ métal
Qui m’ faisait l’ doigt tout noir en d’ssous
Il s’en est fallu d’un pétale
Pour qu’on ne s’aime plus du tout
 
 
Soline, le mercredi 16 mars 2005 à 15h44
 
 
 

Publié dans Chansons

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article